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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 09:34

Après 4 mois à bourlinguer en Asie et à bouger tous les 3 ou 4 jours, et malgré notre attachement à la Birmanie, nous attendions avec impatience de nous poser (et reposer) quelques jours aux Maldives pour retrouver nos amis venus nous rejoindre pour la fin d’année.


Dès notre arrivée à Malé, ce fut un grand choc. Terminé la gentillesse et les sourires des Birmans. Place aux visages impassibles des Maldiviens.

 

A peine arrivés à l’hôtel réservé pour la nuit (le transfert entre îles ne se fait pas de nuit), nous avons un clash avec les réceptionnistes qui essayent de nous faire payer une deuxième fois pour Benjamin. Bonjour la qualité de l’accueil !!! (surtout à 23h30 lorsque vous avez passé une journée en avion).

 

Le lendemain, nous devons parlementer, rouspéter, bref galérer pour obtenir un transfert vers Kuredu Island. Nous attendrons 16h pour un transfert qui ne dure que 45 mn !!!

 

Après avoir failli passer la soirée de Noël à Malé, nous arrivons enfin à Kuredu Island en hydravion. Ça, c’est un bon souvenir ! 

 

Kuredu Island (www.keredu.com) est une île hôtel qui mesure environ 1,3 km de long sur 350 m de large. Le complexe hôtelier est grand (environ 350 bungalows) mais compte tenu de la taille de l’île et de sa disposition, nous n’avons pas l’impression qu’il y ait beaucoup de monde.

Quelques jours plus tard, nos amis, les Martin, nous rejoignent. Après 4 mois d’éloignement depuis Bali, nous sommes tous très heureux de nous retrouver ensembles. Les retrouvailles sont émouvantes.

 

Kuredu-retrouvailles.jpg 

Maldives martin

 

Pendant une semaine, nous profitons ensemble de cette belle île :


Kuredu 1 

Kuredu 2

grandes balades autour de l’île pour voir les petits requins,

shark

baignade, snorkelling, sieste sur la plage, jeux de plage, safari en bateau pour voir les dauphins, …

 

dolphins

le coucher du soleil

Kuredu coucher soleil

 

discussions animées autour d’un bon verre ou d’un bon repas sans parler du plaisir de se retrouver … tout simplement !

 

 

Kuerdu tous ensemble

 

La semaine passe trop vite et le temps du départ vient trop rapidement …

 

Le soir de notre départ, nous faisons une nouvelle halte à Malé où nous avons le plaisir de diner avec nos amis Castillonais les Morille en vacances dans une île voisine, et que nous remercions d’avoir pris du temps pour nous retrouver.

 

Maldives Morille

 

Après 4 mois de périple, c’est aussi le moment de faire le point. Beaucoup d’entre vous nous ont demandé comment se passait notre tour du monde et comment nous le vivions.

 

Nous pourrions résumer en disant très bien … mais ce serait un peu réducteur … et parfois inexact.

 

La vie à trois 24h/24 nous semblait être un des enjeux majeurs de notre périple. Nous sommes heureux de dire que la vie à trois se passe très bien et, en même temps, que les relations se sont renforcées au fil des semaines.

 

Après un démarrage difficile, nous sommes arrivés à trouver nos marques en intégrant le temps de travail de Benjamin, les visites, la rédaction des articles, et le temps personnel nécessaire à chacun, …

 

Mais ce n’est pas toujours simple au quotidien et nous avons parfois l’impression de ne pas avoir suffisamment de temps. Au fur et à mesure du voyage, émergent des frustrations ou des besoins qui une fois exprimés peuvent être satisfaits ou au moins pris en compte.


La vie à trois a obligé chacun à une plus grande écoute et une plus grande attention aux autres. Il n’est pas possible de passer 24h/24 ensemble sans tenir compte des autres car il faut que chacun y trouve son compte. Cela implique de faire preuve d’une certaine humilité, de « lâcher » prise et de faire des concessions … et parfois il y a des choses difficiles à lâcher …

 

Cette « humilité » et le respect des autres sont d’autant plus nécessaires que l’accumulation de la fatigue et parfois le stress du voyage exacerbent les réactions individuelles … et la montée dans les tours.

 

Une de nos plus grandes difficultés a été (et est encore parfois) le cumul des rôles de « professeur des écoles » et de parents … et ce d’autant que Benjamin a un caractère assez affirmé !!! Cela nous a valu quelques crises … et parfois, nous n’étions pas loin de jeter l’éponge et de ranger les cahiers. Maintenant, nous pouvons dire que nous avons trouvé un rythme de croisière … et que Benjamin, lui même, est maintenant demandeur d’apprendre …

 

Le fait de vivre et partager des moments forts a renforcé les liens entre nous. Les situations difficiles ont contribué à renforcer la solidarité, chacun défendant « la famille » en faisant face, à sa façon, selon sa personnalité et ses capacités personnelles.

 

C’est dans de telles situations, qu’on apprend à mieux se connaître et à mieux connaître l’autre, en voyant comment il réagit.

 

Les situations de voyage ont incité chacun d’entre nous à mieux s’affirmer pour exprimer ses besoins dans le respect des autres. Par exemple, partager une pièce de 20m2 au quotidien pose parfois des difficultés et incite à davantage s’affirmer mais aussi à tenir compte des besoins des autres.

 

S’affirmer est aussi une nécessité pour se faire entendre et obtenir ce qu’on veut dans un pays inconnu, avec des gens qui ne vous connaissent pas et n’ont pas besoin de vous et dont vous ne parlez pas la langue.

 

Le changement permanent (ou presque – nous avons fait 46 fois nos bagages en 149 jours) a obligé aussi chacun d’entre nous, à sa façon, à développer sa capacité d’adaptation. S’adapter rapidement est une nécessité pour profiter du moment présent … sinon c’est déjà trop tard.

 

Cette adaptation est facilitée par le fait que nous voyageons légers … Ce qui est important tient dans nos valises. Ce qui est indispensable tient dans un sac à dos !

 

Avec le temps, chacun a pris conscience de ce qui est important pour lui, et pour les autres. Les situations de voyage, les découvertes, les rencontres réalisées, la façon dont vivent ceux que nous avons rencontrés nous ont amené à réfléchir à ce qui est important pour nous … et à nous centrer sur l’essentiel et non sur l’accessoire.

 

Le recul avec notre quotidien Gardois nous a conduit aussi à mieux voir ce qui est important, à relativiser nos petits tracas …  et à voir qu’on peut se passer de beaucoup des choses qui nous encombrent la vie et qu’on croit indispensables …

 

Avec le temps, nous avons aussi appris à trouver une certaine efficacité. Contrairement à ce qu’on pouvait penser, un tel voyage est une course permanente contre la montre pour faire les cours pour Benjamin (la priorité), construire les journées, choisir ce qu’on veut voir, organiser la suite du voyage, écrire nos impressions, rester en contact avec la famille et les amis. Quelque part, c’est agir en conscience sans subir les évènements. Pas trop de temps pour rester au soleil à lire (de toute façon, nous n’en avons pas) et ou à faire la sieste … mais c’est aussi notre choix pour profiter au maximum et privilégier les découvertes et les rencontres.

 

A propos de la communication avec la famille et les amis, nous sommes heureux de pouvoir rester en contact avec skype et internet. C’est une vraie facilité pour rester proche tout en étant éloigné. Même pour Benjamin, cela lui permet de rester en contact avec ses copains.

 

En synthèse, nous pouvons dire que le bilan est constructif et positif … et que chacun a  progressé au plan personnel … mais ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse !!!

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