Après 36 heures de trajet (un stop à Londres et à Singapour), nous voici arrivés à Bali où nous retrouvons nos amis (les Martins) arrivés quelques heures plus tôt de Thailande.
Pour notre première découverte de l’île et notre première visite, nous rejoignons Jacques et Betty qui ont loué une magnifique villa à Manggis (côte est) et nous ont invités pour le déjeuner (leur dernier et notre premier). Un grand merci à eux pour leur accueil, pour nous avoir fait découvrir les premiers plats balinais et partager pendant quelques heures la splendeur de la maison qu’ils avaient louée .
Quelques points de repères sur Bali :
L’île mesure 150 km de large sur 120 km de haut. Sa population est de 3.900.000 d’habitants. Autant dire que la densité est assez forte … d’autant qu’il faut y ajouter les 2,5 millions de touristes qui la fréquentent chaque année.
Bali, qui fait partie de l ‘Indonésie, est une ancienne colonie hollandaise devenue indépendante le 17 août 1945.
Ile volcanique, Bali comporte deux volcans : le Mont Tabur qui culmine à 1.717 m et le Mont Agung qui culmine à 3.142 m. Ces volcans sont « semi-endormis », autrement dit, ils se réveillent régulièrement. Les dernières éruptions datent de 1963. Ces volcans sont importants car la roche volcanique est récupérée pour en faire des routes, des maisons, des statues, ….
De loin, on peut voir Bali comme une île paradisiaque … évoquant les plages de sable blanc des Seychelles. Il n’en est rien. Le nord de l’île connaît les plages de sable noir . Dans le sud, les plages de sable jaune, ressemblent à celles de l’atlantique avec de grosses vagues. Bali, très connue et appréciée des surfeurs, regroupe quelques spots de surf mondialement connus (Jimbaran au sud de l’île)
L’économie est principalement axée sur :
- la culture du riz (nous y reviendrons dans un prochain article)
- l’artisanat qui est très développé (nous y reviendrons également dans un prochain article)
- et bien sûr, le tourisme très développé
Concernant le niveau de vie, d’après les locaux que nous avons rencontrés, le salaire minimum (mais qui touche une grande partie de la population) est de 1.000.000 roupies par mois ... soit environ 83 € !!! pour une semaine de travail normale de … 7 jours (non ce n’est pas de la provocation !). Beaucoup de Balinais ont plusieurs travails.
On nous a assuré (plusieurs fois) qu’avec 1.000.000 roupies/mois, on vivait correctement (mais pas de télé, pas de Nintendo, ni de Gsm, et encore moins de shopping ou de Mc Donald’s ... très clairement, on peut bien vivre mais pas à l’européenne).
Bien sûr, la vie est beaucoup moins chère qu’en Europe. Pour vous donner une idée du coût de la vie :
- 1 litre d’essence : environ 0,30 €
- 1 repas dans un restaurant à touriste : 6 €/personne (sans le vin)
- Location de voiture avec chauffeur pour une journée : 50 € (essence comprise)
- Massage d’une heure : 6 €
Le tourisme
L’économie est largement tournée vers le tourisme qui est très développé. Les principales villes touristiques : Sanur à l’est, Kuta, Semyniak, Jimbaran à l’ouest, Ubud au centre.
Le tourisme s’est largement développé ces dernières années passant de 1,5 à 2,5 millions de touristes de 2006 à 2010. Il faut rappeler les attentats de Kuta de 2005 qui avaient fait largement chuter le nombre de touristes fréquentant l’île.
Les touristes viennent principalement d’Australie, de Chine et du Japon. On rencontre aussi régulièrement quelques européens notamment des Italiens et des Français.
A noter que les Français sont très appréciés par les Balinais car ils sont considérés comme étant les plus gentils. Quand nous indiquons que nous sommes Français, on nous demande souvent si nous sommes de Lyon ou de Marseille, référence aux deux équipes de foot …
L’éducation à Bali
L’école a lieu uniquement le matin. La classe démarre à 7H30 et se termine à 12h30 avec une pause d’une demi-heure. L’après midi, les enfants peuvent jouer, faire du sport, … ou pour la plupart travailler avec leurs parents. L’école se tient 6 jours par semaine.
Pour gommer les différences sociales, les écoliers portent un uniforme fourni par l’école. Chaque école dispose de son uniforme. Les filles ont des longues nattes noires tressées.
L’enseignement de l’anglais démarre très tôt. Même petit (équivalent primaire), les enfants connaissent quelques mots d’anglais (Hello ! How are you ? …). Nous avons rencontrés beaucoup de jeunes enfants qui nous ont interpellés en anglais et salués avec de très beaux sourires. Dans les classes plus grandes, l’enseignement de l’Anglais est intensif. Une jeune serveuse de restaurant nous a parlé de 8 h/semaine.
La circulation à Bali
A Bali, la conduite est à gauche.
Ce qui surprend le plus , c’est le nombre de scooters, motocyclettes et autres véhicules à deux roues. Il y en a autant, peut-être même plus que des voitures. Le scooter est « le véhicule familial » par excellence. Il transporte toute la famille : les parents … et un, deux, voire même trois enfants. Les enfants peuvent être devant le parent qui conduit, entre les parents ou à l’arrière. C’est un vrai spectacle de voir se déplacer tous ces engins. Le scooter sert aussi de véhicule professionnel (parfois le matériel transporté est plus volumineux que le scooter lui-même).
Ce qui frappe aussi, c’est la fluidité et la facilité avec laquelle s’effectue le trafic. D’abord, tout le monde roule lentement (on ne dépasse que rarement le 60 km/h) et de façon très prudente, sans agressivité. Les coups de klaxon sont fréquents … mais pour prévenir les autres usagers au cas où ils n’auraient pas vu la voiture … jamais de façon agressive.
La circulation : c’est un mélange à la fois de loi de la jungle (celui qui peut passer passe) et un profond respect des autres. IL est fréquent de voir le trafic s’arrêter pour laisser un véhicule faire un demi-tour sur une route principale !
Il est possible de conduire un scooter ou une voiture à partir de 17 ans …. mais dans la pratique, nous avons rencontré souvent des jeunes de 12 – 13 ans roulant en scooter. Le port du casque est obligatoire … mais là aussi, la réalité est tout autre. Il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de policiers pour faire des contrôles.
Au passage, petite anecdote, pour devenir policier, il faut s’acquitter d’une charge d’environ 80.000.000 roupies (soit environ 6.500 €). C’est sans doute pour cela qu’il n’y en a pas beaucoup. On nous a raconté que le recrutement passait parfois par des annonces publicitaires avec des offres spéciales.
Nos premières découvertes de l’île
Si la population Indonésienne est Musulmane à 90 %, la population Balinaise est Hindouiste à plus de 90 % . Cela explique la profusion de temples dans les maisons, les villages, … et aussi de grands temples qui sont les principaux lieux touristiques.
Notre découverte de l’île est donc émaillée par la visite des temples.
Goa Lawah
Ce temple consacre une grotte habitée par des … chauve souris. Selon la légende, la grotte s’enfoncerait à plus de 30 km dans la roche pour rejoindre le Mont Agung et serait habitée par un serpent géant.
Pour notre première visite de temple, on nous oblige à porter le sari (qu’on loue à l’entrée) car les genoux des visiteurs ne doivent pas être visibles.
Ce qui nous frappe est la grande simplicité, le calme et la beauté du site et des petits temples qui le composent.
Tanah Lot
Ce temple est situé au sud-ouest de l’île. Il est constitué d’un petit ilôt de rocher sur lequel est édifié le temple.
A marée basse, on y accède à pied. Le temple ne se visite pas … mais on peut monter les premières marches si on a été purifié par les religieux locaux avec la source sacrée (eau douce) qui y coule dans une petite grotte et moyennant une offrande laissée libre à chacun.
Uluwatu
Le temple d’Uluwatu est construit au sommet d'une falaise à pic et habité par une colonie de singes voleurs (Natacha en aura été pour une grande frayeur car un singe a tenté de lui voler sa sandale).
La construction du temple a commencé au xie siècle. Le site ne contient que des vestiges et est envahi par la végétation à certains endroits. Au coucher de soleil, ce lieu est absolument magique et offre un point de vue majestueux sur la mer.
Uluwatu désigne également quelques-uns des plus beaux spots de surf de Bali (et peut-être du monde), dont le plus connu est Uluwatu Impossibles.
Lors de notre visite, nous avons pu assister aux fameuses danses kecek. Cette fois là, il s’agissait d’une histoire d’amour dans laquelle s’entremêlaient un couple, un prince et un roi des singes.
Goa Gajah
Goa Gajah est une grotte appelée grotte de l’éléphant dont l’originalité réside dans la sculpture ornementale qui lui sert d’entrée.
Tampaksiring
A Tampaksiring, se trouve le temple de Pura Tirta Empul qui vénère la source sacrée qui attire chaque année plusieurs dizaines de milliers de pèlerins notamment au moment des fêtes religieuses. C’est un peu le « Lourdes » local.
La source à la particularité de jaillir du fonds d’un bassin rempli d’eau, ce qui provoque des remous de sable. L’effet est saisissant !
Les pèlerins font leurs ablutions dans un grand bassin inférieur dans lequel l’eau s’écoule par plusieurs bouches. Ils doivent passer sous chacune des bouches pour être purifiés.
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Dans le prochain article, nous traiterons de la religion hindouiste, de la culture du riz, de l’artisanat, de la cuisine et de nos découvertes autour d’Ubud où nous sommes installés pour quelques jours.
A bientôt ….